Sur le GR10, les Hautes Pyrénées en 1992 - 1ère partie par Blogmontagne. . .: Récit du trekk depuis Arrens jusqu'à Luz-St-Sauveur, (les 6 premières étapes...)
~ 1ère partie de ce trek au long cours (11 jours) entre Arrens et Luz-Saint-Sauveur... (voir la 2è partie) photos et récit de ce périple. METTEZ le son ~
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Récit du trekk depuis Arrens jusqu'à Luz-St-Sauveur, (les 6 premières étapes...)


    Ce périple là, je m’en souviens d’autant plus que ce fut l’année du décès de Michel Berger, le célèbre auteur compositeur, c’est sur la route de l’aller que la nouvelle nous est parvenue par 107.7 , ce devait-être un 3 août … Voyage de 2 jours car 1000 km nous séparaient de notre point de départ ; Halte dans l’Aveyron, chez la maman de Christiane, une de nos équipières et femme de Christian, mon cher copain décédé bien après, mais trop tôt, d’un accident de moto.
    Arrivés dans le sud/ouest, nous devions laisser quelques véhicules à Montréjeau, là où précisément le train aurait dû nous rapatrier à la fin de la traversée des Hautes Pyrénées… Mais... plus de train depuis belle lurette !
    Donc, on laisse 2 autos sur place, on empile, on tasse, on serre ce qu’il y avait de 4 dans 2, autant dire que c’était plutôt sardines… On visite Lourdes, sa basilique et ses bondieuseries, juste le temps de boire un coup et hop !!!
    • 1ère étape: Arrens ~ Lac d'Estaing 358m de montée / 75m de descente pour la journée.
    Arrivés sur place, on cherche le départ du GR, juste vers un beau pont de pierre, on gare les auto, on s’équipe et nous voilà partis, il est 16h30 et il faut être au lac d’Estaing avant la nuit…Autant te dire que ça sentait le caoutchouc brûlé tellement ça ramonait…le col de Bordères, le camping du Vx Moulin et les Viellettes furent engloutis en moins d’une plombe !
    On arrive au refuge qui se trouve sur le bord de route à quelques Km du lac, l’endroit paraît mort, on frappe, on entre, et un parfum de soupe nous envahit les narines, on dépose nos affaires dans la chambre commune on se lave vite fait et nous voilà à table juste le temps de le dire et la ″ garbure ″ qui sentait si bon arrive. On engloutit tout çà et dodo.
    • 2ème étape: Lac d'Estaing ~ Cauterets 1081m de montée / 1329m de descente.
    Lendemain, réveil à la trompette… petit dej. copieux et c’est parti, on arrive vers le lac d’Estaing et le soleil commence à montrer son nez, il fait frais, mais on ne s’habille pas car une sérieuse grimpette nous attend, on est à 1161m et nous devons monter au col d’Ilhéou à 2242m ça fait presque 1100m à monter, on passe les cabanes d’Arriou-sec, petit en-cas, puis les cabanes de Barbat à 1850m, on sue comme des bœufs et ce col qui n’arrive pas…Enfin, le voilà ! courte pause et ″ Sipounet ″ passe devant, dans la descente vers le lac d’Ilhéou, je te dis pas…On casse la croûte au soleil entre les 2 lacs, devant le refuge puis c’est repartit, mais que c’est beau, il y a de l’eau partout, c’est vert, ça sent bon, on est content d’être là et une grande descente s’amorce sur un chemin pierreux et poussiéreux, on arrive à un replat où il y a le téléphérique qui s’arrête, entre Cauterets et le col…un petit ruisseau nous rafraîchit et nous attaquons la dernière descente vers Cauterets, on passe un joli petit chemin qui coupe la route de temps en temps et ça sent le Gasoil…par une sente étroite, on arrive dans le village en plein sur la route et presque en ville, on trouve le refuge de Beau soleil, accueil chaleureux, douche, là on fait la queue, puis au menu, devine ??? ″ garbure ″ … Même si c’est très goûteux, je doute fort que mes boyaux en disent autant. Le soir on visite la ville et sa fameuse gare en bois. Il nous faut du repos car demain, dure journée.
    • 3ème étape: Cauterets ~ Refuge des Houlettes de Gaube 1238m de montée.
    On se lève et je sens déjà les méfaits de la garbure sur mes intestins, ″ je cours, je trisse ″ bref, une dure journée s’annonce, à priori, je suis le seul…(avoué) Nous longeons le gave, la Raillère c’est magnifique, mais il y a du monde, le Pont d’Espagne c’est encore pire et même si le chemin et large, on a du mal de se frayer un passage entre les randonneurs du dimanche. On casse une petite croûte puis c’est reparti, c’est sublissimement beau, une large vallée nous emmène jusqu’au lac de Gaube, je commence à tourner autour des cailloux pour ne pas être vu, la culotte en bas des jambes !!! Aurais-je assez d’un rouleau ??? Tu rigoles….Pas moi ! Il se met à pleuvoir, c’est même l’orage au loin sur le Vignemale qu’on distingue très bien, mais on n’y est pas encore, on enfile les pèlerines, il pleut doucement et la flotte tombe sur le bas des godasses, c’est la merde mon adjudant ! Une passerelle et on commence à bien voir le cirque du Vignemale, c’est impressionnant, il y a des éclairs et ça pète dans tous les coins ! On arrive au refuge, il y a tellement de monde qu’on ne peut même pas se mettre à l’abri, il paraîtrait même qu’il n’y a pas de réservation ??? mon pote Christian commence à gueuler dans la boutique car il a envoyé des arrhes qui ont été encaissées, il y avait eu entre temps changement de proprio. Mais finalement tout s’arrange, sauf le temps et d’un seul coup le soleil, je jette un œil dehors et je vois un gars qui brandouillait une couverture de survie, je vais lui donner un coup de main qu’il refuse, c’est le gardien du refuge qui fait paraît-il signe à des grimpeurs qui seraient sur le Vignemale, avec l’orage, le gardien dit qu’ils sont en difficulté et appelle les gendarmes qui arrivent en Hélico quelques dizaines de minutes après, ils se posent, discutent avec le gardien qui indique la position des grimpeurs, nous allons assister en direct à un sauvetage. Tout le monde est à l’extérieur et scrute la montagne avec les jumelles et j’en suis, je vois l’hélico arriver sur une vire, il ne pose qu’un patin, 2 gars descendent, et 2 montent, l’hélico repart et vient déposer les 2 gars devant le refuge… En 2 rotations, qui durèrent en tout 10 minutes, 6 gars furent tirés d’affaire et c’est la 1ère fois que je vois les flics se faire applaudir par des gens ! on apprendra plus tard qu’avec l’orage, les naufragés avaient jeté leur ferraille et qu’ils ne pouvaient plus bouger étant donné leur position dans la falaise ! Et on retourne à devinez-quoi ??? La Garbure… Alors cette fois, ça dépasse les bornes et on leur demande si on leur a fait un prix ? Mais comme on a faim, on mange ! le résultat ne se fait pas attendre et les tinettes sont trop petites pour accueillir tout le monde et on voit courir les gens le rouleau de PQ à la main pour se soulager derrière le 1er rocher disponible venu !
    Bref, nuit pluvieuse, on enfile à nouveau les pèlerines toutes mouillées qui sècheront sur nous durant la montée au refuge de Baysselance qui n’est pas très loin, nous grimpons un pierrier d’où nous avons une belle vue sur la Vignemale qui est tout près de nous. On passe Hourquette d’Ossoue à 2734m, enfin nous arrivons à Baysselance assez vite à 2651m .
    • 4ème étape: Houlettes ~ Baysselance 500 m de montée
    Le temps s’est remis au beau, on mange et on en profite pour faire la sieste, mais rapide, puis nous décidons d’arpenter le petit Vignemale qui se trouve à coté, assez facile d’accès, photos, coup d’œil imprenable sur le massif et la vallée et voilà que Daniel est pris de vertige à la descente et c’est sur le cul qu’il dût faire le retour. Souper, sans garbure cette fois, mais un ancien juteux de l’armée est gardien du refuge à ce moment là et il est venu remettre de l’ordre chez des Italiens qui foutaient un peu la merde dans la casba…Gros orage pendant la nuit.
    • 5ème étape: Baysselance ~ Gavarnie 1286 m de descente.
    Le lendemain pour repartir sur Gavarnie, ce ne fut pas une mince affaire avec les rafales de vent qui te poussaient presque en bas du sentier . On passe à coté de la grotte de Bellevue renommée dans le secteur et nous dévalons le sentier jusqu’aux cabanes de Sausse-dessus ou la courante me reprend, dommage, je suis obligé de m’épancher au beau milieu d’un champ d’iris magnifiques. Au passage on admire aussi la brèche de Roland mais de très loin et le Marboré qu’on voit fier comme Artaban. La descente est sans encombre jusqu’ à Gavarnie.
      • 6ème étape: Gavarnie ~ Luz-St- Sauveur 468m de montée / 1210m de descente
      Par contre ici, il y a foule, ce n’est certes pas un gros village, mais il y a un monde fou et les balades à dos d’âne battent leur plein. Nous logeons chez une petite dame qui parle tellement vite et qui rrrrrrrrrroule les R qu’on ne la comprend presque pas ! On finit tout de même par comprendre que la pluie à grossi les torrents et que le chemin d’où nous venons est coupé et qu’elle n’aura pas de clients demain, ils sont bloqués à Baysselance et comme nous devons en franchir pour aller au plateau du Saugué, il nous faut donc envisager un chemin de repli pour aller à St Sauveur ou à Gèdre mes souvenirs me font un peu défaut, nous décidons de prendre la départementale 921 et nous marchons comme des bœufs sur ce bord de route assez fréquentée et on entend et voit le résultat de la veille dans le Gave de Pau qui passe en bas de la route… Un torrent impétueux qui charrie des arbres entiers, c’est impressionnant, on passe près du fameux pont Napoléon avec l’effigie de ce dernier au centre de l’arche, il est très connu et les bagnoles sont garées n’importe où et on a bien du mal de passer au travers des curieux, des photographes des mémés et des pépés, curieusement, toutes les immatriculations sont du coin et quand tu demande ta route, il te faut presque le dictionnaire d’argot pour te faire comprendre parce que, tu connais l’adage: « Un Franc-Comtois dans le sud-ouest, c’est comme un pingouin dans l’Sahara ». Nous arrivons au refuge des Cascades après une bifurcation à quelques dizaines de minutes de là. OUF………..Je préfère marcher 10h en montagne que 4h sur la route, j’ai mal aux pattes et je suis crevé !
      On passe à table et devinez….. Au menu GARBURE, ça fait 5 jours que ça dure, les femmes qui d’habitude sont constipées, arborent des mines épanouies tellement leur transite se (passe bien). Le grand-père de la maison (refuge) vient nous parler… Et là encore, on arrive difficilement à se comprendre, on finit enfin par piger que nos femmes sont des « TOYES » elles ne sont pas très grandes et c'est à çà que le papi fait allusion, bref on rigole un bon coup on boit un p’tit canon offert par la patronne et au dodo.

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